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article publié le 19/03/2020 à 11:49 | Par Christian Fontaine |
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Stéphane Desquartiers, président du réseau d’agences immobilières « La Maison de l’investisseur », nous a accordé un entretien. Il décrit son quotidien de chef d'entreprise à l’heure du confinement et explique pourquoi la cote des logements devrait résister à la crise sanitaire malgré des volumes attendus en baisse en 2020.
Les visites de logement et les séances de signature (compromis ou promesses de vente, actes d’achat) chez le notaire ont toutes été reportées à une date ultérieure non précisée. Bien sûr, nous sommes disponibles pour répondre à nos clients par téléphone, mails, etc.
Quelques banques et courtiers arrivent encore à traiter des dossiers en cours mais les offres de prêt ne sont pas éditées.
Une crise inédite
Stéphane Desquartiers : Ces mesures sont rassurantes, dans un contexte très anxiogène. Le report des charges, l’assouplissement des conditions de chômage partiel et l’indemnisation des indépendants vont dans le bon sens.
Ce qui m’inquiète, c’est la capacité de l’administration à gérer une telle surcharge de travail en période de confinement pour les fonctionnaires comme pour le reste de la population.
Valeur refuge
Stéphane Desquartiers : La crise est inédite et ses effets difficiles à prévoir. Après le confinement, le marché devrait repartir. Mais on ne fera pas un million de transactions comme en 2019.
Des entreprises vont être en difficulté et des salariés sous tension. Ce ne sera pas un climat propice à l’achat.
Pour autant, je ne vois pas les prix baisser parce que les fondamentaux demeurent sains : les taux sont bas, les rendements locatifs compétitifs, et la baisse des pensions des régimes obligatoires de retraite crée un besoin de revenus complémentaires. Inutile de parler de la notion de « valeur refuge » de la pierre.
Stéphane Desquartiers : Non, pas directement. Anxiogène, la chute des marchés financiers sape le moral des acheteurs potentiels et n’est bonne pour personne.
En 2008, l’immobilier avait profité de la perte de confiance dans le système financier. Les particuliers puisaient dans leur contrat d’assurance vie pour investir dans des studios à Paris.
Mais aujourd’hui, la situation est très différente. On ne voit pas de queue devant les banques pour retirer de l’argent. Parce que sanitaire et non bancaire. La pierre n’a pas besoin de la baisse de la Bourse pour prospérer.
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